Si vous cherchez des hôtels sur pilotis, des restaurants multiéthniques, des boutiques de souvenirs et un choix prolifique de cartes postales, ne venez pas aux îles Gambier.
La vie est douce à Mangareva si l'on est prêts à vivre au rythme des locaux si souriants et généreux.
Les enfants et ados vont à l'école. Le lycée professionnel forme à différents métiers dont la gravure sur nacre. Des ''enfants'' de Mangareva ont même travaillé cette année sur la couronne de Miss Tahiti 😉.
Les adultes vaquent à leurs occupations professionnelles.
Les fermes perlières disséminées dans le lagon sont l'une des sources majeure d'activité économique de l'île.
Tout ce petit monde (environ 1000 personnes sur Mangareva) vit paisiblement sous le soleil polynésien.
Quelques pensions de famille sont à la disposition des vacanciers rebelles qui sortiraient des circuits standards grâce aux vols hebdomadaires d'Air Tahiti.
Venez voir!!!
Les maisonnettes colorées et fleuries du village de Rikitea s'étirent le long du lagon turquoise comme pour rehausser de touches roses, jaunes ou violettes, le décor azur.
La Nature se charge de parfaire l'harmonie des couleurs à grand renfort de vert chlorophyllé parsemé sur les hauteurs de l'île.
Les sapins, les épineux (bois de fer), les arbres fruitiers (agrumes, mangues, goyave, avocats...) se partagent le terrain de jeu avec les cocotiers et bananiers tropicaux.
Les randonnées sont physiques mais de toute beauté.
L'ascension du mont Mokoto ou les 17 km de chemin traversier avec demi tour de l'île ont donné un peu de fil à retordre à nos jambes engourdies de leur mois de mer. Mais quelle vue sur Mangareva, son lagon, sa Nature !!!
Nous nous sommes fait un shoot de chlorophylle après ces jours d'embruns.
Les îles Gambier, ce n'est pas que Mangareva. Aukena ou Taravai, par exemple, beaucoup moins peuplées, ont aussi un charme troublant. Nous avons eu un gros coup de coeur pour la seconde.
On pourrait rester des semaines dans ces mouillages entre snorkelling, balades dans la verdure et surtout échanges avec les résidents.
Chaque rencontre est un moment simple sans artifice ni mise en scène. Du partage à l'état pur.
Nous sommes heureux d'être là et curieux de découvrir. Ils sont heureux de nous voir là et curieux de connaître notre histoire. Nous repartons souvent les bras chargés de fruits de leurs jardins. Offerts en toute générosité.
Nos stocks de vitamines sont en niveau haut avec tous les pamplemousses, les bananes, les citrons dont nous nous régalons au quotidien.
Une fois de plus un bout de nos coeurs restent dans cette escale et tout particulièrement sur l'île de Taravai. Habitants, panoramas tout est exceptionnel sur cette perle isolée dans l'archipel des Gambiers. Pas d'électricité, pas d'internet mais une chaleur humaine et des valeurs qui vous marquent pour toujours.
Si vous passez par ici, arrêtez vous et venez découvrir les tableaux de sable Valérie de l'artiste locale: Valérie. Hervé, Valérie et leur fils Ariki résument à eux seuls toute la Polynésie que l'on aime.
Une belle famille. Une belle rencontre.
Un chouette dimanche Barbeuc' Beach volley
Un chouette dimanche Barbeuc' Beach volley
Nous avons aussi adoré vivre au rythme des locaux en faisant la queue à l'épicerie, à la Poste ou à la Mairie.
Vous allez nous dire,
Tous ces kilomètres pour vous retrouverez devant une postière mal lunée et des clients impatients?
Vous vous trompez de scénario et de décor.
Tout se passe en douceur avec le sourire et dans un profond respect les uns des autres. Même nous ''popa'a=étrangers'', nous sommes immédiatement intégrés et brieffés aux modes de fonctionnement. Un vrai bonheur.
Il est vrai cependant que cela fait un peu drôle de se retrouver face aux standards de métropole. Cependant, la Polynésie française c'est le Canada Dry de la France. Ça y ressemble mais ça ne l'est pas.
Un pays d'outre mer et non un département, avec son drapeau, sa monnaie, son gouvernement et ses codes.
Cela change beaucoup de choses.
Mais alors, il est où le bug?
Y a t'il un revers à cette médaille?
Beaucoup mettent en exergue le coût de la vie. Il est vrai que certains produits jugés comme n'étant pas de première nécessité sont très chers.
Prenez l'alcool par exemple : 9500 cfp (environ 90 euros) la bouteille de Pastis 51. Ça calme illico.
En revanche, on choisissant bien son panier, on arrive à limiter la casse. La noix d'entrecote ne coûte que 1400 cfp (environ 12 euros/kg),
La difficulté pour ces îles tient dans l'éloignement. Nous sommes à environ 2 000 km de Tahiti. Un bateau passe environ toutes les 3 semaines avec de l'approvisionnement pour les 4 supérettes. Pas simple pour la gestion des stocks.
Grâce aux informations des navigateurs nous ayant précédé (Merci les Milo), nous avions anticipé et fait beaucoup d'appro à Panama. Avec l'aide de notre petit congélateur, nous tournons encore aujourd'hui sur nos réserves.
C'est d'ailleurs un équipement dont nous venons de faire l'investissement en vue de ces 3 ans de Polynésie. Cette première escale nous conforte dans notre choix. Légumes, viandes...Tout est vendu congelé. Si l'on veut pouvoir vivre un peu en autonomie dans les lagons, il sera notre allié.
Autre difficulté rencontrée, l'accès à Internet.
Déjà et surtout pour donner des nouvelles après cette longue navigation autrement que par notre "cher" Iridium.
Rajoutez l'administratif qui rattrape tout le monde même en voyage (mails, banque, impôts...) et la météo marine qu'il faut suivre régulièrement.
Et vous vous retrouvez à mettre le réveil à 6h du mat' pour espérer avoir un peu de réseau à la box mise à disposition au gymnase par la municipalité pour les résidents non équipés à titre personnel.
Assis sur un banc en bois attendant de longues minutes l'avancée des barres bleues de chargement. On n'a pas un métier facile.
Le réseau 3g n'existe pas dans ces îles. Quant à la 4g, c'est de la science fiction. Ils n'ont que la solution via satellite. Vous imaginez le prix et le débit!!!
C'est hyper sympa de laisser l'accès aux navigateurs de passage alors on essaye de se faire les plus petits possibles. On y fait le strict minimum et en dehors des heures d'affluence. Comme vous envoyez ces lignes... Vous nous excuserez donc pour le peu de photos et le niveau de compression.
Il y a bien un deuxième spot dans un snack/épicerie mais c'est vite saturé aux heures de pointe et on n'aime pas trop déranger les patrons à 7h du mat' en s'incrustant pour pianoter.
Enfin voilà, ça fait partie du folklore du voyage. On ne s'en plaint pas. En toute sincérité, ce n'est vraiment pas une souffrance de ne plus être connectés H24 voire même un réel plaisir.
Pour finir, dernier mini hic pour nous pauvres tropicalisés: le climat. Nous avons changé d'hémisphère. L'hiver pointe le bout de son nez frais. Les journées sont encore belles. Air et mer flirtent avec les 28°. Mais depuis 3 semaines, nous avons pu contacter que les soirées commencent à être de plus en plus fraîches. On tombe sous les 23°. Vous vous rendez compte???
On a même ressorti une petite couverture polaire pour notre lit. Mais chuuut...
Il fera à peine 15 dans quelques semaines. Il est temps de refaire route vers le chaud. Le voyage en Polynésie continue... On espère bien revenir passer plus de temps dans cet archipel incroyable au cours des 3 prochaines années.
Pour l'heure, cap vers les îles de la Société avec Tahiti, Papeete pour commencer où nous devons être en place pour début juillet. La météo va dicter notre route et nos escales jusque là. Le stop aux Australes semble compromis. Tant pis, nous y reviendrons l'année prochaine. Les Tuamotus (Fakarava, Makemo, Amanu) en lot de consolation, il y a pire. Faites un Google images vous verrez où Ti'Amaraa va traîner ses coques les prochaines semaines.
À très bientôt,
1 commentaire:
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