22 juillet 2015

Mea Culpa !!!

Je, soussignée la Cap, plaide coupable.
Je vous rassure je n'ai pas d'ennui avec une quelconque justice.  Je suis objective et doit bien reconnaître que j'ai eu tord ... et que mon Cap avait raison. Pffff ...

Plusieurs mois avant le départ de Métropole,  Mr Souris s' était en effet entiché d'une nouvelle idée d'achat pour le bateau. Le voilà tout triomphant devant son ordi un matin d'hiver toulousain :
"Minouuuu (oui chez nous les souris s' appelent toujours minou), regardes ce que j'ai trouvé !!! On va acheter un télémètre pour le bateau!!!"
"Un télé,  quoi ?"
"Un petit boîtier qui permet de mesurer les distances en pointant avec un laser"
"Et pourquoi faire ?" Je ne vous cache pas la moue très dubitative de Mme Souris.
"Pour les mouillages de nuit ou même de jour, pour vérifier notre distance d'une côte ou d'un bateau voisin."
"Nan mais n'importe quoi  ...(vous la sentez bien l'ironie là ?)...ça fait des années que tu navigues. Tu n'as jamais eu besoin d'un engin pareil. On va avoir le bateau de l'inspecteur Gadget. Allo, quoi ?  (expression à la mode à cette époque) ... Ça va être discret au mouillage.  On va bien se moquer de nous...." et blablabla...Je vous en passe. Vous avez pigé le sens de la discussion, c'est sûr.

Toujours est il que le Cap n'en a pas démordu et à acheter un télémètre Bresser 4x21 Rangefinder.



Depuis que nous sommes arrivés dans la Caraïbe,  force est de constater que ce petit objet est bien utile. Notre super ancre Delta 32 kg ne nous a jamais trahi. Nous n'avons jamais rippé.  Cependant, à plusieurs reprises sur un coup ou un changement d'orientation du vent, une petite mesure de contrôle nous a permis de nous rassurer sur notre position. C'est même souvent moi qui sort l'outil pour faire mon tour de vigilance.
Mr souris se gausse à chaque fois...
Quant aux voisins de mouillages qui ont découvert notre jouet, ils en sont tous fans. Au lieu de se moquer, on est sollicité pour vérifier leurs évitements. J'avais bien tout faux.

Plaisanterie mise à part. JE confirme ce n'est PAS un gadget.
De même, lorsque la configuration de certains mouillages (profondeur, espace restreint. ..) vous oblige à frapper une ligne ou mettre une ancre à terre, le télémètre permet de se caler pile poil pour positionner le bateau et mouiller l'ancre principale.

Enfin bref, vous l'avez compris.
La règle n°1 du bord s' applique aussi dans ce cas :
Le Cap a toujours raison
Règle n°2 :
Quand il a tord, se reporter à la n°1.
Règle n°3 :
Quand la Cap plaide coupable publiquement,  fin des railleries à bord sur le sujet.
Règle n°4 :
L'espoir fait vivre.

Allez, je file. Le vent a encore tourné.  Je vais aller me faire une petite mesure. Ben quoi ? J'assume.

12 juillet 2015

Chaca Chaca quoi ?

Chacachacare,
Drôle de nom pour une île,

Chacachacare,
"C'est proche du Venez. Faut faire gaffe, non ?"

Chacachacare,
La plus grande des îles Bocas de Trinidad mais inhabitée depuis l'abandon de la léproserie en 1984,

Chacachacare !
"Il ne faut pas y aller. Il y a des fantôôômes..." nous répètent des locaux.

Il n'en fallait pas plus pour attiser notre curiosité.

Par un vendredi matin sans vent, nous avons donc mis le cap pour une mini nav vers cette île chargée d'histoire et de superstitions à deux pas des côtes vénézueliennes.

Venezuela droit devant



Sur son passé justement, voilà ce que l'on trouve sur Wikipedia et Internet :

"D'abord nommée El Caracol (le serpent) par Christophe Colomb, elle a été au cours de son histoire plantation de coton, station baleinière et léproserie.
Le révolutionnaire vénézuélien Santiago Mariño, qui plus tard rejoindra Simón Bolívar et fut une figure majeure de la libération du Venezuela, utilisa Chacachacare comme base arrière lors de l'invasion réussie de 1813 avec seulement 45 « patriotes ».
Christophe Colomb y aborda lors de son troisième voyage, le 12 août 1498. L'île abrita ensuite les logements des nonnes qui s'occupaient de la léproserie. En 1942, 1000 U.S. Marines débarquèrent à Chacachacare et construisirent des baraquements. "



Ti'Amaraa en mode Ghosts & Pirats Busters a abordé le mouillage toutes dents dehors.
À part pour nous régaler des beaux avocats et juteuses mangues cueillis sur place, nous avons rapidement rangé dents et couteaux.


C'est une anse paisible que nous avons trouvée.

Avec nos bateaux copains : Jonathan et Marie Galante

Les gardes côtes et les douaniers certes pointilleux pour nos formalités,  semblent aussi surveiller minutieusement leur frontière. Patrouilles en mer,  radars et caméras sur l'île,  tout y est pour nous sentir immédiatement en sécurité.

Quelques bateaux locaux viennent bien y passer le dimanche après midi. Baignades, pique nique et musique sont au rdv. Mais c'est bon enfant.  Sans commune mesure avec Scotland Bay.

Tortues, dauphins et poissons craintifs se baladent dans l'eau (toujours verdâtre malheureusement) autour de nos coques.
A terre,  des centaines de papillons et de libellules multicolores nous escortent à chaque balade. Nous ne comptons plus les Morphos bleus et les lézards verts fluo !!! C'est splendide.
La nuit, la forêt scintille de centaines de lucioles.
Nous sommes loin des spectres des lépreux...


Seul un léger roulis (principalement la nuit) vient légèrement griser ce tableau idyllique.  Cependant,  en catamaran cela reste très acceptable. Et puis, entre le bercement de la petite houle de marée quelques heures et celui des giga watts dans les tympans, notre choix est sans appel.

Le charme s' opère aussi lorsque l'on découvre les habitations abandonnées de l'ancienne léproserie.  On peut encore visiter beaucoup de belles architectures toujours en état sur plusieurs étages : le dispensaire, le logement des soeurs dominicaines...


Beaucoup d'équipements sont encore en place : beaux planchers, lits superposés d'enfants, dortoirs par "compagnies" appelées Squad, cuisine, salle de soins ....












On se projette dans la vie de ces nonnes, loin de leur France natale, dévouées à améliorer le quotidien de ces enfants malades. Notre imaginaire fait le reste faute d'informations précise mais cela nous va parfaitement.

D'après nos lectures, des navigateurs de passages profitent aussi depuis des années de ces belles grandes salles pour bricoler, réparer leurs voiles au sec... Un ponton pour annexe est aménagé avec banc, établi et même un petit coin barbeuc.
Cela rajoute une composante nautique à l'histoire de cette île. Le bonus plus.

Ti'Amaraa au mouillage
et ti Ti'Amaraa au ponton

Quel dommage que les autorités compétentes n'entretiennent plus le site. La nature et le temps gagnent du terrain. Un jour prochain,  il n'y aura plus de traces du passé.

Plaisanciers de passage,  n'écoutez pas le chant des sirènes superstitieuses et faites une halte par ici.

Chacachacare,
Une belle escale,

Chacachacare,
Nous n'oublierons jamais cette île au drôle de nom.

7 juillet 2015

Scotland Bay : Enfer et Paradis

Imaginez une baie étroite avec les eaux aussi calmes qu'un lac,
Imaginez un décor de forêt tropicale vierge,
Vous êtes avec nous à Scotland Bay.



Si l'on fait abstraction des quelques vestiges de l'ancien bootcamp des militaires américains recouverts de végétation,  on a vraiment l'impression d'être au bout du monde sur une île déserte et sauvage.
Mr Stevenson a dû séjourner ici pour y écrire son fameux roman. Le trésor serait-il à Scotland Bay ? Sir Stevenson étant écossais,  tenons nous une piste ??
En fins limiers, nous avons cherché et il ne nous a pas fallu longtemps pour trouver la richesse, le trésor de cette baie.
Que ce soit du bateau au mouillage ou lors de balades à terre, la nature bouillonne de couleurs.
Des fleurs tout d'abord par centaines de toutes formes et de toutes couleurs : des orchidées,  des heliconias...
Qui dit fleurs dit papillons.  C'est la première escale où nous en voyons autant et une telle variété de forme et de taille, de vrais arc en ciel volants.  Notre préféré l'Empereur ou Morpho bleu, un des emblèmes de Trinidad. Malheureusement trop farouche pour se laisser photographier nous ne pouvons partager ces rencontres avec ce papillon géant bleu turquoise.


Les oiseaux ne sont pas en restent point de vue diversité et camaïeux de jaunes, bleus, verts... Eux aussi jouent les divas. "Observez moi à loisirs mais vous ne pourrez ni m'approcher ni me photographier".
Un vrai décor originel.  On a l'impression que l'on va y croiser Adam et Eve autour de leur pomme.
A défaut de créature biblique, nous avons eu le privilège d'entendre les célèbres singes hurleurs.
Jusqu'à ce matin de juillet, on en était à se demander si ce n'était pas une légende ou au mieux une espèce unique à voir dans les parcs et autres zoos des environs.
Nous n'oublierons jamais ces cris rauques émanant de la forêt à quelques mètres de Ti'Amaraa au petit matin. Difficile de décrire ce râle entre rugissement et brame.
Au travers de cette végétation,  nos imaginaires stéréotypés ciné s' attendent à voir sortir un Godzilla ou un acolyte de Jurassic Park. Observer un groupe d'une petite dizaine de primates dans leur milieu naturel en direct des jupes de notre bateau restera un moment inoubliable. Juste magique ! Encore un bonheur simple offert par Dame Nature. Merci pour le cadeau.




Côté Mer on est un peu moins à la fête.  En effet, nous sommes dans un bassin tropical en saison des pluies, l'eau est verdâtre et est chargée de sédiments. Il y a bien quelques tortues et des bancs par centaines d'alevins attaqués tous les soirs par des sabres agressifs mais ce n'est pas ce qui fait le plus le charme de ce mouillage.

Il y a aussi une autre raison qui fait que l'escale est peu propice à la baignade : les déchets.  Malheureusement, le lobby écologique n'est pas arrivé jusqu'à Trinidad. Ici on consomme d'un bateau,  on pique-nique sur une plage et tous les dechets sont laissés là ou jetés à la mer.  Suivant les effets de marée,  il nous est arrivé de voir dériver dans la baie des canettes,  des bouteilles plastiques ... et on ne vous parle pas de certaines plages...


Si on a décrit jusqu'ici le paradis, il n'existe en fait que 5 jours sur 7. Non pas que cette belle nature parte en week-end,  c'est juste l'homme (avec un très petit h) qui l'est lui en repos.
Et justement fini le repos.
Nos bateaux à l'ancre deviennent les bouées de régate de jet skis sur-vitaminés.
La jeunesse dorée "trini" débarque à grand renfort de vedettes puissantes où la consommation de carburant et voisine de celle de boissons du bord. Ça rigole, ça se baigne. Ils sont plutôt marrants à regarder ... faute d'oiseaux.
Mais ces journées là virent à l'enfer lorsque les bateaux "boite de nuit" viennent mouiller l'après midi. Pas un mais 3 se disputent le marché.  Musique à fond, Bière à gogo.  C'est la guerre , leurs armes : des milliers de watts et des heures d'hurlements. Une cacophonie qui vire à l'insupportable quand il est temps pour nous de nous coucher. Et ça dure, ça dure ... Boule Quies obligatoires jusqu'à 4 heures du mat.



Vous en conviendrez il y a bien 2 mondes dans cette baie.
Enfer et Paradis. Tout vaut le coup d'être vécu au moins une fois.
Pour nous la décision est prise on va rester une semaine de plus ... enfin jusqu'à vendredi car le week-end prochain on va aller tester un mouillage plus éloigné de la "ville ".

L'Enfer serait-il une pure création de l'homme ?
Sans lui, c'est juste le Paradis.



1 juillet 2015

Arrêt au stand


"Fin juin  sera consacré à la maintenance de Ti'Amaraa à Trinidad" avions-nous dit. Nous avons tenu parole.
Nous avons vraiment le sentiment d'être au meilleur endroit de la Caraïbe pour ce type d'activités.  Tous les corps de metier sont présents,  disponibles, ponctuels,  rapides, sérieux ... et moins chers qu'ailleurs. Tout est environ 30% à 50% moins cher que dans les Antilles françaises. 

Nous avons vécu une quinzaine active d'abord sur bouée devant le chantier puis à terre.
L'amarrage sur bouée est secure. Simon, le gestionnaire souriant a tout mis à neuf et propose la nuit pour 5 us$.

Nous avions pris rdv depuis plusieurs semaines chez Powerboats pour le grutage.
Dès notre arrivée (10 jours avant le grutage), nous avons échangé avec le responsable de la partie cata car leur chariot ne nous semblait pas adapté à notre bateau. N'ayant effectivement jamais sorti de Lagoon 39,  Don est venu au mouillage vérifié et côté notre Ti'Amaraa pour s' assurer et nous assurer que tout allait bien se dérouler. 
Le jour prévu, nous nous présentons dans l'étroite darse par un bon vent de travers (25 nds). Le Cap vise pour aligner nos étraves dans les 2 berceaux. Impec ! Le tour est joué,  il ne reste plus qu'à positionner les plateaux sous la nacelle et soulever le pépère. Et ce qui devait arriver arriva.  Le dessous de notre nacelle tout en design et en courbe, certes d'une efficacité redoutable pour passer la vagues,  reste un casse tête pour Don habitué aux nacelles de forme rectangulaire.  Impossible de lever Ti'Amaraa.  Il y a des fois où l'on se dit que l'on ne devrait suivre que son instinct... Bref ...
Don s' excuse, il n'y arrivera pas.
Ok mais on fait quoi nous au milieu de la darse ??
La seule issue pour caréner à Trinidad est le chantier Peake, voisin et farouche concurrent de PowerBoats mais qui possède le seul lift capable de soulever des multicoques.
Hors de question de rester en plan,  on demande à Powerboats de les appeler pour nous "pistonner". On sent bien que ça leur coûte : un de perdre un client et deux de le faire savoir.
Malheureusement l'heure et le vent ne sont pas aux sentiments...

Coup de bol un Lagoon 380 vient de se désister. 
Peake jubile et peut nous prendre sous une heure. Pour eux aussi c'est leur premier Lagoon 39.
En moins d'une heure tout est réglé. Merci à notre bateau copain Marie Galante pour le "water taxi" entre les chantiers pour les paperasseries et pour le reportage photo.

Donc au final :
Extraction du maudit chariot
Reprise d'une bouée pour une heure
Pas de bouées de Simon disponibles
Négocier avec l'autre gestionnaire  qui veut nous faire payer une journée complète alors qu'on reste 1 heure.
Re manoeuvre dans une nouvelle darse
Et tout ça. .. avec re 25 noeuds...
Il y a des jours comme ça.

Enfin, on amarre, on cale avec l'aide de 4 techiciens de Peake qui nous attendent aux 4 coins du cata. Tout est nickel. Le top du top 2 gars filent à l'eau et verifient en plongée le passage des sangles sous les coques pour être certains de ne rien abîmer.  Waouuu du jamais vu !
Certes la prestation chez Peake est un peu plus chère que chez Powerboats mais force est de constater que ce n'est ni le même matériel,  ni le même niveau de services.  Et cela ce confirmera pendant notre semaine à terre (sanitaires, laverie, assistance technique...). 

Reprenons au grutage :
Non sans une petite boule au ventre, nous observons notre Ti'Amaraa s' élever doucement dans les airs pour la première fois après 14 mois de baignades au long cours.
Malgré la transat et les mois dans les tropiques,  l'antifouling est en assez bon état.
Encore une fois merci à l'équipe de préparateurs de notre concessionnaire Lagoon : Chemins d'Océans !

Les passages du waveblade par le Cap avant et après la transat ont aussi permis d'avoir cet état de surface boue/algue sans coquillages ou autres concrétions. Et ce sans abîmer l'antifouling ! On recommande encore une fois cet outil dans la liste du bord d'un bateau de voyage. 

Un ponçage léger,  un épargnage et les 2 coques ont pu recevoir leurs 2 couches d'antifouling.
Sur les conseils d'Alain, spécialiste nautique et préparateur,  nous avons doublé,  triplé ... enfin sacrément accentué les couches d'antifouling aux étraves et au niveau de la ligne de flottaison.  Ceux sont en effet ces zones qui souffrent le plus entre les frottements et les UV. Résultats au prochain carénage... 

En complément de la longue "to do list" classique d'un carénage, voici quelques aménagements/améliorations apportées à notre monture :

- Nous avons changé les assises des balcons avant. Livré avec des sièges en contre plaqué marine, nous avions un doute sur la longévité compte tenu de la couleur noirâtre que prenait les planches. Ti'Amaraa possède à présent 2 belles assises en Teck assorties aux listons. Il a belle allure.

- Comme la règle du bord est de ne rien jeter ou gaspiller,  les "vieilles" assises ont été découpées, poncées, assemblées, collées.  Elles sont recyclées en marches facilitant l'accès dans les fonds de cales avant et moteur. Cet aménagement nous semble fort utile voire indispensable car les cales sont profondes et exiguës. Une blessure est vite arrivée, foi de petit orteil du Cap

- On en avait parlé.  C'est fait ! Et bien fait! Après une prise de côtes hyper minutieuse (7h) et un boulot d'ajustement remarquable (3h), annexe et moteur ont un joli costume assorti au colori du bateau. Le "taupe" non ? 
Nous avons choisi la société Superb Canvas basée dans la zone technique de PowerBoats justement pour qu'ils puissent travailler tranquille sur notre annexe pendant que nous serions à terre. Shawn et son équipe ont été extras. Ils ont réalisé le boulot en un temps record. Ils n'ont pas non plus rechignés à deplacer leur technicien pour venir faire les ajustements chez Peake. Un service et une qualité de finition irréprochables ! 

- Nous avons aussi démonté en préventif le tuyau d'évacuation des WC proprio (qui nous avait joué un tour en transat après 8 mois de vie à bord). Bilan 7 mois plus tard : Nickel !!! On constatera un début de dépôt de calcaire uniquement dans les parties stagnantes de l'ensemble mais on est bien loin du bouchon. C'est une super bonne nouvelle ! Le traitement préventif trimestriel à l'acide acétique  doublé d'un meilleur rinçage à chaque utilisation se révèlent donc hyper efficaces. 
Nous maintenons tout de même dans notre gamme de maintenance cette opération annuelle.  C'est tout de même bien plus confortable de passer une matinée à travailler sur un réseau préalablement rincé et javelisé qu'attendre la panne.  Ayant déjà joué une fois et en nav en plus, pour nous c'est sans appel.

On vous fait grâce de la longue liste de tous les démontages de pompes (groupe d'eau, vidange de douche...). Ces équipements sollicités quotidiennement requièrent une attention particulière que nous avons estimée annuelle. 

Dernier point et pas des moindres.
Sur les conseils du capitaine de MilPat, Lagoon 450, qui a vu subitement son gennaker tomber à l'eau, la Cap a  hissé son Cap en haut du mât pour vérifier les points de ragage des drisses. Bien nous en a pris. La drisse du code zéro/parasailor était usée à plus de 50% au niveau du point d'amure. Il faut dire qu'entre la transat sous Parasailor et une utilisation plus que fréquente du code zéro,  elle a été sacrément sollicitée ces 14 derniers mois. On peut parler d'usure "normale". Rétrécie de 20 cm, un noeud de chaise tout neuf, et c'est reparti.
Petite astuce du Cap : le point de ragage a été enduit de graisse silicone pour atténuer la friction. Nous verrons bien s'il y aura un effet positif au prochain contrôle. 

Fatigués mais avec le sentiment du boulot accompli,  nous avons remis notre Ti’Amaraa à l'eau.
Nous avons tout fait par nous même. D'abord, nous n'avons pas les moyens de tout sous-traiter. Et puis surtout parceque nous souhaitons connaître notre bateau par coeur des dérives à l'anémomètre. On a pisté les reseaux, les vannes, les câblages...  Nous avons l'impression d'encore mieux connaître notre Ti'Amaraa à présent. 
Une chose est certaine, nous avons fait le bon choix. Le Lagoon 39 est idéal pour un voyage au long cours à 2. Il est suffisamment grand pour nous faire voguer en sécurité et suffisamment petit pour l'entretenir à 2. On vous garantit qu'à la fin des couches d'antifouling sur nos coques respectives on était ravis de n'avoir "qu'un 39 pieds".

Ce soir, nous vous écrivons en direct de Scotland Bay. Ancré dans un mouillage sauvage et paisible, nous avons troqué les bruits de lifts et de ponceuses pour le chant des oiseaux et les cris des singes hurleurs. 
Même le reseau 3G se met en vacances par ici. Donc pour les photos il faudra attendre un petit peu.

Il est temps pour nous de profiter de Trinidad qui semble si belle et si exclusive.