Gran Canaria est une île aux 1 000
visages. On voyage dans plusieurs pays et plusieurs type de climats en à peine 1 560
km² et avec un gradient d’altitude de 0 à 1 949 mètres. Elle offre des
panoramas à couper le souffle. En une journée de voiture, on traverse des
canyons arides vertigineux, des forêts de pins centenaires, des sous-bois de châtaigniers,
des calderas et des champs de lave résultant d’éruptions vieilles de plusieurs
milliers d’années, des routes bordées d’eucalyptus, un désert de dunes de sable
doré, des falaises abruptes tombant dans un océan atlantique agité, des
villages accrochés aux lignes de crêtes, des maisons troglodytes dans les
cuevas, des vignes, des champs de bananiers et des plages en tout genres.
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Caldera de plus de 3000 ans |
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Paya des Inglès (Sud) |
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Dunes de Maspalomas |
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Plages de rochers du sud |
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Côte Ouest |
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Eucalyptus en route vers Teror |
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Pins centenaires de la Caldera Pinos de Galdar |
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Roque Nublo |
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Côte nord ouest vue des hauteurs |
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Embalse de los Perez |
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Dunes de Maspalomas |
Nous avons été bluffés par cette
diversité. Sans compter les jours de beau temps, où la vision à 360° des
hauteurs nous offre un cliché inoubliable sur Tenerife et son pic du Teide
voisin (3 715 m), prochaine escale de Ti’Amaraa…bientôt…bientôt…
Un soir de retour sur Las Palmas
nous avons été intrigués par un nom sur la carte routière : Puerto de
Sardina.
« Tiens un port ? On le
connait pas ? On va voir ? ». On ne se refait pas, même en
ballade à 4 roues, on ne peut pas s’en empêcher.
La ville de Sardina (del Norte) n’est
pas tellement répertoriée dans les guides touristiques et c’est justement ce
type de visites qui nous attire. Cette petite ville cachée derrière la grande
Galdar est une enclave à l’extrémité Nord Ouest de Gran Canaria. Rien à voir
avec l’agitation et la densité de population des villes du nord. Rien à voir
non plus avec les villes 100% touristiques du sud. Sardina respire l’authenticité.
On ressent vite que le visiteur curieux et intéressé est le bienvenu, le touriste
moins. La route qui mène au cœur du port est étroite et bordée de plantations
de bananiers en serre pour la plupart.
La bande goudron s’arrête définitivement
en bout de jetée sur le tout petit parking de la Fragata. Café/restaurant avec
une jolie terrasse…allez hop on s’arrête, ça tombe bien c’est l’heure de l’apéro.
On ne sait pas encore que nous sommes dans une Marisqueria, c'est-à-dire un
restaurant de poisson et qui plus est, est référencé dans le « Plan de
Mejora Gastronomia de Canarias » mis en place par le gouvernement des
Canaries. A l’intérieur du restaurant les viviers sont exposés. Homards et
autres langoustes y vivent tranquillement, enfin avant le prochain service. Tomate
sur la sardine, le patron parle français et est charmant. On jette un œil d’abord
discret à la carte puis fortement intéressés on craque sur les calamars frais
frits et les sardines grillées, en guise de tapas ça devrait être sympa… Quelle
ne fut pas notre surprise en découvrant la taille des « tapas » mais
surtout leurs saveurs et leurs fraîcheurs. Désolés pour les méditerranéens mais
la sardine atlantique canarienne est bien meilleure. Habitués aux calamars
pschiiiitt : les anneaux surgelés de calamars où la panure grasse et dure
laisse place sous la dent à un coussin d’air avant d’arriver enfin au précieux
sésame blanc mais caoutchouteux, et bien là oubliez ! Ici on ne vend pas
de l’air. Quel délice ! Des anneaux de calamars tendres et une panure
légèrement dorée à tomber !!! On s’en lèche les doigts. Ok ce n’est pas
correct…mais on vous jure que vous auriez fait pareil !!! Rien que d’écrire,
on en salive encore.
Bon et le port dans tout ça ?
Amis navigateurs oubliez ce waypoint pour l’escale. Quelques bouées sont certes
présentes mais n’y sont amarrés que des barques de pêcheurs locaux et cela
semble un brin rouleur. A une petite vingtaine de minutes en voiture de la capitale,
mieux vaut laisser le bateau au port Muelle deportivo de Las Palmas et partir
découvrir la côte Ouest de Gran Canaria par la terre. D’autant plus que ce port
municipal est à un prix mini mini : moins de 14€/nuit pour Ti’Amaraa avec ponton
fermé, parking, eau, élec et super wifi compris. Le meilleur prix depuis notre
départ. (Rabat est détrôné)
De retour au bateau, nous
cherchons sur internet quelques renseignements sur ce village qui nous a tant
plu. On apprendra que le véritable luxe de Sardina est le poisson qui sort des
restaurants ainsi que les quatorze milles espèces présentes sous l’eau. Les
fonds marins y sont parmi les plus riches de tout l’archipel des Canaries. C’est
le paradis des plongeurs. Nous n’aurons malheureusement pas le temps de découvrir
cette facette. Tant pis ...
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