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19 avril 2020

Vers le début de la fin ?


30ème et dernier jour de confinement.

Aucun cas confirmé dans l'archipel des Marquises. 


Il n'y a que très peu de pays au monde qui ne sont pas touchés par cette pandémie, la plupart sont dans le Pacifique. 
Y aurait-il une prédisposition génétique au Covid-19 inexistante dans l'ADN de la civilisation maohi ? 🙏

Nous avons conscience d'être des privilégiés à pouvoir démarrer un déconfinement à l'heure où les compteurs des cas confirmés et des tristes décès inondent les écrans mondiaux.

La Polynésie dénombre à ce jour 52 cas uniquement sur Tahiti et 3 sur Moorea, sans cas graves ni décès. 
L'Etat et le Gouvernement de Polynésie française ont donc décidé d'alléger les règles dans tous ces archipels préservés : Tuamotu, Gambier, Îles sous le vent et Marquises. 

Notre confinement, c'était quoi ?
Nous avons choisi de le vivre sur l'île principale des Marquises, Nuku Hiva, dans la grande baie de la ville principale Taiohae.


Point de vue mouillage, c'est idéal. Une grande anse entrant dans les terres protégée par un quasi 360° de crêtes brise-vent. Notre ancre a pris racine dans un fond sablonneux après une rapide descente dans 10 mètres d'eau.
Le mouillage est suffisamment vaste pour accueillir sans problème une petite centaine de bateaux... Et ce fut le cas au plus fort de l'affluence.

Les Marquises sont une première escale de choix pour ceux qui arrivent de Panama, d'Equateur, des Galapagos ou encore du Mexique.
Mythiques, accueillantes, reposantes, elles ont, depuis des années, jalonné le journal de bord de nombreux équipages. 
Imaginez les bateaux présents depuis des mois ou des années qui, comme nous, avaient choisi de ''confiner '' ici près de la capitale, des antennes internet, des administrations compétentes et de l'unique hôpital des Marquises associés à l'arrivage de la promo Transpac 2020 dont le World Arc :
Un melting pot
multiethnique, 
multiculturel. 

Malgré cette affluence qui aurait pu effrayer plus d'un natif, les équipages ont toujours été considérés comme partie prenante de la population. 
Aucune restriction particulière n'a été mise en place par les autorités locales. Seul le bon sens a été requis. 

Un grand merci à Mr Le Maire et tous les interlocuteurs (pompiers, agents municipaux, police municipale... ) pour cette compréhension et cette absence de ségrégation abusive de '' l'étranger ''. 

Alors bien sûr, il y a les éternels insatisfaits.
Ceux qui n'ont jamais compris que les Affaires Maritimes par le biais du Haut Commissairiat nous interdise de nous baigner. 
Ceux qui ne comprennent pas que pour préserver ces îles (et faciliter les rapatriements des équipages) les bateaux en provenance du large n'aient qu'une autorisation d'escale temporaire et aient obligation de continuer vers Tahiti. 
On pourrait en parler pendant des heures... Mais, ce n'est pas le sujet. 

Keep cool, on n'est pas les plus malheureux 



Nous avons vécu 30 jours intégrés à une population toujours souriante et bienveillante. Nous avons pu descendre à terre sans plus de contraintes que celles imposées et respectées par les habitants. Nous avons eu accès aux épiceries de notre choix, aux banques... 

Nous avons eu des appros non stop au quai ou à bord : de fruits, de légumes, de poissons, d'œufs... réalisés gratuitement par des producteurs locaux. 
Pas question de profiter de la situation pour nous faire payer le moindre coût de livraison. Respect !!!
Merci beau peuple Enana 🙏

Nous avons eu aussi accès aux livraisons des bateaux ravitailleurs Aranui et Taporo. Merci Jean-Marc pour tes expéditions groupées depuis Papeete 🙌. 









Nous n'avons manqué de rien, y compris de lien social. Il s'est réinventé par vhf interposées. 
Un réseau organisé par et pour les enfants, un réseau girly, une radio paradise, des soirées Quizz, des flashs de partages d'informations locales. 
Une fois de plus, chacun y est allé de sa culture et ses habitudes : des habitués des grands regroupements Yachties et leur ordre du jour détaillé quotidien au réseautage francophone sans autre prétention que celui de faire circuler les informations du jour. 
Libres à chacun d'y participer ou pas. 

La solidarité entre équipage a fait chaud au cœur les jours où l'on trouvait le temps plus long.
Comment ne pas relativiser quand un pain chaud, des brownies, une laitue, des glaces ou un masque tissu boat made vous sont livrés ou encore des truffes chocolat de Pâques et une brioche toute chaude alors que vous pointez le nez dehors au petit matin. 



Comment ne pas bien démarrer le week-end quand les voisins allemands se sont occupés de faire livrer par le boulanger,? D'un coup d'annexe, pain frais et croissants 🥐🥐🥐 viennent illuminer un petit déjeuner au paradis. 

Est-ce justement parceque l'on n'a plus accès directement les uns aux autres que l'on se préoccupe de ses voisins (que l'on ne connaissait pas avant !)? 




Confinement associé en Polynésie avec l'interdiction de vente d'alcool, l'immobilisme, les mélanges socio-culturels et la perte de la précieuse liberté des navigateurs. Tous les indicateurs étaient au rouge pour que la situation devienne explosive. 
Et pourtant, à quelques "enfantillages" près, tout a été calme. 
L'étude sociologique a été passionnante. Distanciation sociale n'est pas synonyme d'isolement social même sur l'eau. 

Nous avons découvert la faculté des êtres humains à être pour beaucoup généreux et inventifs, pour une minorité nombriliste et vindicative mais pour la majorité patients, tolérants, respectueux et impliqués. 

Nos soirées confinées ont été rythmées par les huit saisons de Game of thrones. La journée, la version Game of boats était nettement plus pacifiste et amusante. 

Pour l'heure la cloche a sonné. À partir de lundi, nous n'aurons plus à remplir nos attestations et passer au check-point. On en serait presque à le regretter tant c'était agréable de retrouver les sourires de nos interlocuteurs locaux jour après jour. 
On ne va pour autant pas bouder notre plaisir d'aller gambader sur les chemins parmi les arbres fruitiers et les fleurs tropicales, d'aller retrouver nos amies les raies mantas en snorkeling. 



La circulation maritime est toujours interdite à l'exception du fret et des urgences médicales. Ti'Amaraa a pris ses habitudes à onduler autour de sa chaîne.
Nous ne sommes pas pressés. Le vagabondage nautique attendra. Nous sommes bien decidés à participer au redémarrage économique de cette île par notre statut d'uniques "touristes" à la ronde. 

Bien sûr, la vigilance reste au rendez-vous. Monsieur Virus n'a peut-être pas dit son dernier mot.

"Gémir n'est pas de mise aux Marquises" a t'il chanté. 



20 mai 2019

Retour sur images

Nous voilà de retour sur Papeete.


Après une escale plongée à Rangiroa, nous sommes arrêtés au stand '' à la ville '' pour l'entretien de notre valeureux Ti'Amaraa.
Le temps de changer un peu d'huile, des pièces d'usure et le reste.... dont on reparlera ultérieurement
En attendant, on vous partage un bout de ces 4 mois magiques que nous avons vécu aux Marquises.
Loin des circuits touristiques, loin des ondes internet, nous avons vécu une vie vraie avec des gens vrais, beaux et attachants.
Les Marquises, une autre Polynésie, une autre France.
Les Marquises en images
En cliquant  
Ou en copiant collant le lien https://vimeo.com/337199174

16 novembre 2018

Back to peace ✌️

Aujourd'hui, nous avons quitté la marina de Papeete.


Finies les sorties nocturnes avec les copains, les balades dans les jardins ou les flâneries dans les rues marchandes. 



Finis le ''tien il me manque un truc'' je pars à pied le chercher. 

Fini l'accès '' open bar'' à la Poste pour envoyer des cartes postales à notre tribu et les bijoux by Ti'Amaraa pour vous qui nous avez demandé. Mauruuru !!! 

Mais aussi finis le bruit de la circulation, la promiscuité avec les voisins, la pollution noire qui crépit notre pont... C'est ça aussi Papeete.


Nous avons adoré ces 15 jours citadins. Mais il était temps pour nous de redonner sa liberté à notre Ti'Amaraa ficelé à son quai.
Bien sûr, partir encore c'est une fois de plus dire au-revoir aux amis.
On a ri avec les Pitu.
Willy, on se revoit pour la formation Niveau 2 ''Décodeur''.
Maria, on a pas eu le temps de te donner les tangos de Otros Aires. 
C'est donc officiel... Il faudra se recroiser. 

On a ri aussi avec les Duo. 
Agnès, on parie sur toi pour la Thaïlande. On attend la photo. 
Thierry, rdv là bas pour écouter tes mélodies sur ukulele. 
On n'a plus qu'à avaler les miles pour se retrouver à nouveau autour d'un Bo Bun. 

Jamais facile de briser un rythme qui nous est agréable... C'est notre vie. 

Nous sommes donc partis. 
Oh pas bien loin pour le moment, sur la côte nord ouest de Tahiti. Nous allons y attendre la bonne fenêtre météo pour rallier les Tuamotus. Partira t'on mardi, jeudi ? Éole est indécis. Peu importe, notre principal luxe est que l'on prend le temps 


Nous aimons tant cette vie au mouillage. Tout est calme. Ti'Amaraa vit au bout de sa chaîne. Le vent doux (dans le bon sens) traverse nos coursives. 

L'équipage est ready. Ti'Amaraa a profité de l'eau douce pour faire sa diva et se faire rincer à tous les étages. Il est plein comme un œuf. 
L'avito pour ces 4 prochains mois loin des grandes surfaces à prix modérés. 
700 litres d'eau. 
60 litres de super pour pouvoir aller vadrouiller en annexe dans les lagons, plonger, se baigner.... Aaaarh tout ce qu'il nous manque à la ville. 
600 litres de gasoil pour ne pas être pris au dépourvu quand l'alizé nous la (re)jouera à l'envers. 
À ce sujet, sans vouloir être polémiques, le gasoil à Tahiti coûte 130 xpf soit 1.08 euros le litre. En tant que voilier de passage (en importation temporaire), on le touche hors taxe à 94 xpf soit 0,78 euros le litre. 
Nous avons payé aujourd'hui 185 euros pour 235 litres de gasoil. 
Oui, oui... Ici au bout du monde loin des raffineries. 
Serait ce, in fine, un autre luxe ? 
On dit ça, on dit rien 😉

30 octobre 2018

Access to city


''Papeete Port Control de Ti'Amaraa
Demandons autorisation d'entrée dans la passe''
''Ia Orana Ti'Amaraa. Pas de soucis. Tu serres les bouées vertes. Arimiti en approche sortie''



Nous laissons passer les ferries pressés, navettes quotidiennes pour Moorea. Les avions d'Air Tahiti décollent et semblent venir renifler notre mat. On entend les premiers  bruits de cette ville nichée entre mer et montagnes.
Nous voilà au cœur de Papeete, dans la toute nouvelle marina. Ti'Amaraa est confortablement installé dans une large belle place aux pontons et bornes eau/elec neufs avec vue sur Moorea en prime.
Finis les dégradés de bleu lagon, les nuances jades des forêts. Le décor de cette semaine va osciller entre le gris bitume, et le orange des vitrines d'Halloween des boutiques.



Plus de 6 mois après avoir quitté un quai de Panama, nous ressortons les défenses et les amarres pour ficeler notre cata à la civilisation urbaine.
Tous ces mois de navigation et de cabotage entre Gambier, Tuamotus, Bora Bora, Huahine, Moorea and co ont rempli nos réservoirs de souvenirs mais aussi salé notre compagnon. Une halte au moins semestrielle à quai est la bienvenue pour les grands nettoyages.
Avec notre dessal, notre Karcher et notre lave linge, nous sommes autonomes même aux mouillages mais cela ne remplace pas l'escale avec eau à gogo.
Le programme est donc bien chargé. Tout va passer à la douche. Dedans, dehors, du gréement aux cales sans oublier les oreillers et autres housses de banquette...et l'équipage.
On vous rassure notre dernière douche ne date pas de Panama. 😀 Mais à la marina pour tous les navigateurs, c'est aaaaaaah la douche. Celle où l'on peut traîner et laisser couler l'eau sans (trop) de scrupules.
Petit plaisir qui doit sembler bien étrange pour certains. 🤔

Dans la catégorie des petits bonheur, juste après la loooongue douche.
Sortir en ville 🍹👠👗🎶



Oublier le temps d'une soirée la jonction en annexe.
Passer un dîner à terre en amoureux ou avec les copains sans vérifier si le vent monte, sans penser à Ti'Amaraa seul au bout de son ancre.
Flâner dans les rues commerçantes en mode shopping.
Faire notre running matinal sur les allées piétonnes arborées 🌴🌴🌴et au cœur du ''Central Park '' local. 

Ouverture officielle de notre semaine citadine
avec les copains de Duo ⛵

Une fois de plus, vivre de mouillages en mouillages n'est pas une punition. Nous adorons ce mode de vie vagabonde. En revanche, une dizaine ''in the city'' pour se prendre un shoot de théâtre, bars, concerts... nous fait toujours plaisir.
Là aussi le programme va être chargé.
À commencer par l'avant première du film Bohemian Rapsody 🎥 dès ce soir.
Qui aurait dit que votre équipage préféré perdu au beau milieu de nulle part le verrez avant vous ?? 🤣
Galileo Galileo oooohhhh 🎶🎶


26 octobre 2018

Lettre à Moorea




Chère Moorea,

Il va être bientôt temps pour Ti'Amaraa d'orienter ses étraves vers d'autres recoins de ton beau pays.

Mais comment te dire... Toi, , Moorea, anciennement Aimeho, l'île aux surnoms, petite sœur de Tahiti, l'île aux ananas ou tout simplement Moz pour les intimes



Comment te dire que nous sommes envoûtés par ton charme et tes légendes, marqués au fer rouge des sourires de tes enfants, subjugués par ta silhouette élégante si caractéristique, drogués aux milles et unes touches florales de l'aquarelle de tes vallées ? 

 


Nous avons vu tes pêcheurs prier en franchissant la passe, tes jeunes fendre les flots sur leurs va'a élancés. 
Nous avons écouté les chants mélodieux, fondations de ta culture. 
Nous avons été en symbiose avec la vie de ton lagon, du puissant océan cocon et de ta mer de Marama, mer des lunes.
Nous avons pu observer tes côtes transformées en berceau calme et doucereux pour les majestés des mers, les baleines. 
Nous avons humé ton air aux nuances fleuries si bon à respirer. 
Nous avons entendu tes oiseaux batifoler dans ta canopée. 
Nous avons observé ces hommes et ces femmes travailler ta terre ocre fertile. 
Nous avons crié ton nom sur des bancs de stade.
Nous avons capturé tes images, instants de vie.
Nous avons ri en partageant la table des tiens si accueillants et généreux. 
Nous avons senti ton énergie bienveillante au détour de chaque chemin, chaque regard.

















Nous reviendrons, comme nous sommes toujours revenus vers toi.
Nous emportons à bord de Ti'Amaraa un peu de la force de tes montagnes souveraines, et beaucoup de sincérité puisée au cœur de tes tanés et vahinés.



Merci chère Moorea pour la générosité de ta terre qui nous a nourri.
Merci chère Moz pour l'écrin de beauté Nature éclatante. 
Merci Aimeho pour ces jours et ces nuits paisibles au creux de tes baies cernés par les remparts effilés de tes lignes de crêtes endémiques. 
Merci ''petite sœur'' pour tous ces moments, portes ouvertes sur ton patrimoine ancestral, invitation à l'immersion dans cette culture polynésienne riche en valeurs et croyances. 
Merci notre île de ❤️ pour toutes ces belles âmes rencontrées sur ta terre.

Tumu Rai Fenua, pieuvre divine dealeuse d'amour et de paix, Te Remu’Ura reine du mont Rotui et O-tu-one-iti, dieu bâtisseur de l'île veillez sur Mo'o rea et les siens. 

Nous reviendrons.



15 septembre 2018

Tattoo or not tattoo

Aaaaah la Polynésie, la culture ma'ohi et ses tatouages.
Déjà en 2006, dès notre premier contact, il est apparu comme une évidence au futur Cap'tain de garder une marque de cette culture si attachante.
Mais un tatouage, surtout ici, c'est avant tout une histoire, un langage. À l'époque, nous avions expliqué au tatoueur à Moorea un projet un peu fou de revenir un jour par la mer avec notre bateau. Quelle drôle d'idée... ⛵
Quelques jours plus tard, il  proposait deux dessins dont celui qui est par la suite devenu plus qu'un tattoo, notre avatar, nos armoiries.
Douze ans plus tard, il n'a pas bougé et est aux premières loges de toutes nos navigations jusqu'ici. Le Tiki jouant son rôle de protecteur face au vent et aux vagues dans un voyage rond autour du globe.



Oui mais voilà... La Cap' bien que déjà tatouée par le passé rêve à son tour de traduire en volutes et courbes sa vision de cette belle aventure en amoureux.
Un petit tour au 1er festival international de Tattoo Tatau i Moorea aura fini de nous convaincre sur le dessin et surtout le choix de l'artiste.


Pas d'hésitation sur la technique, non plus. Les présentations des cultures originelles à l'os sont impressionnantes... Too much pour la Cap' 😂



80 artistes du monde entier (Japon, Philippines, Australie, Polynésie....) dans le cadre féerique de la Baie de Cook.




Un village construit et décoré pour l'occasion tout de bois et de matériaux naturels locaux





Des œuvres incroyables




De tous horizons




Un festival passionnant où les enfants des écoles ont pu apprendre et voir un bout de l'histoire et de l'entité culturelle du pays. En particulier avec l'un des artistes qui réalisa les tattoos pour le dessin animé de Disney Vaiana/Moana.

C'est vendu!!!
L'encre va couler.

Photo non contractuelle 😉

Soyez rassurés (enfin surtout Maman 😂) ce sera beaucoup plus soft que ce charmant tané.