17 novembre 2014

Priez pour nous pauvres pêcheurs !

Non, ce n'est pas le cri dans la nuit de candidats à la traversée océanique. Nous ne vous demandons pas amis lecteurs de sortir vos cierges, amulettes et autres poupées vaudou pour invoquer les éléments. Il s' agit simplement d'un petit article qui aurait aussi pu s'appeler : "la pêche pour les nuls" avec les infos de base que l'on aurait aimé lire avant de partir.
Une fois de plus ce n'est certainement pas académique ni puriste mais uniquement ce que l'on a pu compiler depuis ce bout de route.

Tout d'abord, nous avons commis l'erreur d'acheter du matériel en France avant le départ.  Au mieux, c'est le bon mais trop cher. Au pire, ce n'est pas adapté et cher aussi ! Bref, à tous les coups on gagne pas !
Notre conseil : gardez le budget et faites escale à Santa Cruz de Tenerife. Vous y trouverez un accastilleur très bien achalandé "La Marina" (en face de l'auditorium).


Hameçons, fils, leurres....sont à des prix très intéressants et correspondent aux besoins de la vraie pêche en mer. Et si vous y rajoutez une halte au Décathlon de la Laguna votre équipement sera au complet à moindre frais. Vous y verrez le prix de certains articles comme les moulinets Penn divisés presque par 2.


Avant notre départ de La Rochelle,  notre ami et expert pêcheur Thierry avait pris pitié à la vue de notre matos made by Playmobil. Il nous avait offert THE moulinet un Penn Senator 6. Pour les novices comme nous, c'est la Rolls des moulinets ! La prunelle de nos yeux ! Nous l'avons monté et laissé "tremper" notre appât pendant des miles et des miles....mais aucun poisson dépressif n'est venu se suicider sur notre hameçon.  Enfin si, un en arrivant aux Canaries ! Mais notre inexpérience doublée de notre impatience ne nous ont pas permis de le remonter. On vous raconte pas la déception le repas suivant devant notre salade de riz...et les visions salivantes de carpaccio et de filets de poisson au lait de coco.

Force est de constater que les premiers miles sur un bateau neuf ne sont pas le meilleur moment pour s' initier à la pêche.  Trop absorbés par nos navigations et nos manoeuvres,  nous avons  misé sur le facteur "chance du débutant". C'est officiel : ce n'est pas suffisant. 
Lors de l'escale aux Canaries, il fallait que l'on comprenne le pourquoi du comment !
Et pour ça rien de mieux que les échanges avec les bateaux copains ! On est vite arrivés à la conclusion que nous n'étions pas un cas isolé et que beaucoup d'équipages étaient toujours bredouilles. Ça ne fait pas avancer votre schmilblick mais cela fait du bien. ;-)
La rencontre avec le capitaine/pêcheur de Marie Galante un bel OVNI 43, aura été hyper enrichissante.  Merci Mich' pour le temps passé à nous montrer, à nous expliquer, à nous apprendre les noeuds, à échanger des leurres et un grand merci pour le montage "modèle" offert. Rdv au Cap Vert ou aux Caraïbes pour la comparaison de nos tableaux de pêche !


Si l'on cherche à résumer le matos important et nécessaire à bord :
- de bons moulinets (Penn Senator 4 & 6 par exemple)
- des leurres type calamars et poissons de toutes tailles et de toutes couleurs
- des plombs pour lester les leurres
- des hameçons doubles en inox
- du fil acier pour les bas de ligne

Ensuite, il est préférable et plus économique de monter ses lignes en ayant acheté les éléments individuellement. L'atelier ressemble un peu à une activité loisirs créatifs pour hommes où tels les ateliers perles il est question d'ordre, de couleurs, de noeuds, de fils... De vrais petits artistes nos capitaines ! Attention, nos Cap ne font pas qu'enfiler des perles !

Autre point important : refaire les bas de ligne des appâts achetés montés.  En effet,  à la vue du fil fourni, il semble que les fabricants de ces produits aient basé leurs conceptions sur le fait que seuls les poissons édentés mordaient.
Lorsque l'on voit les mâchoires d'une dorade ou d'une bonite, on se dit que le malheureux fil nylon a peu de chance de résister à moins qu'elles aient retirer leur dentier pour l'occasion.  De même les hameçons doivent être doubles pour assurer une bonne prise.
Compte tenu des prix unitaires,  il est important de minimiser la casse et les offrandes à la mer.

Nous sommes à présent hyper super extra équipés...y'a plus qu'à....
Promis,  on publiera les photos des prises.  Si prise il y a !
Dans le doute, l'avitaillement est en cours.


Ah on oubliait, les bonites aux Canaries sont à moins de 3€ le kilo sur les marchés. Il nous tarde d'avoir rentabiliser notre matériel...
Sur ce thème le volet rapport performance/prix reste encore très abstrait mais est ce vraiment le but ?
Imaginez le plaisir d'entendre le moulinet siffler, de voir la canne se plier, de sentir son coeur s' accélérer pour in fine déguster le fruit de notre pêche en navigation ou à l'escale. Cela n'a pas de prix ou plutôt on ne compte pas.
A chacun son violon d'Ingres...

Aucun commentaire: