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19 juillet 2020

Le syndrome Brel


Allo, Docteur, C'est grave ?


80 000 km parcourus, des dizaines de pays visités, une quantité inestimable de belles âmes rencontrées. 
Oui mais voilà, nous avons le Syndrome Brel.

Depuis notre premier pas sur le tarmac de Faa'a (14 ans, déjà !) , nous sommes addicts à la Polynésie. Ce n'est pas un hasard si nous avons choisi ce nom tahitien pour nos bateaux.
En bon padawan depuis des années, nous observons, écoutons, ressentons, vibrons auprès de cette population. Nous nous nourrissons de leur culture, de leur histoire et de leurs sourires.

À présent, nous savons. 
Nous savons que nous ne laisserions pour rien au monde nos escapades d'îles en îles. 
Nous savons que notre boîte à souvenirs comporte encore une foultitude de compartiments à remplir. 
Mais, nous ressentons que notre curiosité nous pousse à tester autre chose.

Nous voulons vivre au rythme de cet été éternel en alternant les tête à tête avec les coqs et ceux avec les raies mantas.

Nous avons trouvé aux Marquises une part de nous même, laissée en friche jusque là, qui ne demandait qu'à éclore. Un brulant désir de se fondre au cœur d'une palette de couleurs, de lumières, d'humanité, d'authenticité.

Merci Vivi pour cette belle carte 



Avant de faire route vers l'ouest et continuer à découvrir cette culture captivante des Maohis/Maoris du Pacifique (Fidji, Tonga, Nouvelle Zélande, Wallis & Futuna, Nouvelle Calédonie...), nous avons décidé d'offrir quelques m2 de terre et de grands copains 🌳🌴 à notre bonsaï navigateur Léon.

Nous sommes en effet les heureux propriétaires d'un lopin de terre généreuse des Marquises.

Ce ne sera pas Hiva Oa comme nos illustres artistes prédécesseurs. Le fil de notre histoire va se tisser à la capitale : Nuku Hiva sur une parcelle forestière en bordure de l'ancien chemin qui mène à la vallée de Taipivai.

Point de peintre, ni de poète, juste sur les traces du conteur de Moby Dick et de sa célèbre immersion chez les Taipi, Hermann Melville.







Notre challenge : 
Prendre le temps de construire de nos mains un havre paisible, notre base arrière plantée d'arbres fruitiers 🍋 🥑 🥥, 🍌 et de fleurs tropicales 🌺 pour y faire escale et pour vous y accueillir.

1 juillet 2020

Une année pas comme les autres

Ainsi s'achève le mois de juin.

Nous vivons dans notre bulle marquisienne covid-free depuis tant de semaines que l'on n'en éprouve même pas l'envie de compter.

Nous vivons une telle symbiose avec ces îles et ses habitants que nous avons décidé d'y rester toute la saison.
En effet, dans le circuit classique des navigations, les Marquises se visitent de novembre à mars/avril pour s'éloigner du risque cyclonique plus au sud. Logiquement, on ''descend'' ensuite profiter de la belle saison aux Tuamotus et aux îles sous le vent.
Oui mais justement cette année il n' y a pas de logique.
Un peu comme l'effet papillon. Le tsunami des vagues virales lointaines a bouleversé les esprits jusqu'ici et fait chavirer les plannings.
La navigation inter-archipels est autorisée depuis mi mai. Beaucoup de bateaux ont quitté leurs '' îles/archipels de confinement ''.
Pas nous...

La Polynésie s'ouvre progressivement au tourisme aérien. Les premiers vols commerciaux sont attendus à Papeete dans quelques jours. La population, préservée jusqu'à présent grâce justement à la fermeture précoce des frontières, est confrontée à l'ambivalence de sentiments.
L'enthousiasme de revoir revenir des proches au pays
L'envie de voir redémarrer l'économie touristique
L'excitation de partir en vacances
Mais aussi la crainte de nouveaux cas importés.
Pour mémoire, sur les 62 cas comptabilisés en Polynésie depuis le 1er mars tous sont issus de personnes arrivées par les derniers vols commerciaux et de leurs contacts.
Voir les gros porteurs se poser à nouveau à Faa'a en sachant que les mesures de quarantaine sont suspendues génère de l'inquiétude pour la population et les autorités.
Ne voulant pas ajouter de tracas inutiles à nos hôtes, nous avons donc décidé de rester au Fenua Enata. D'îles en îles, nous irons cet été, enfin plutôt cet hiver pour nous, découvrir de nouveaux recoins, retrouver les copains.

Il n'y a pas que Bora qui a besoin de tourisme. Les Marquises ont besoin de nous tous.
Nous continueons donc à partager le quotidien de ce peuple courageux.
Déjà profondément addicts, cette vie confinée auprès d'eux a révélé notre profond attachement pour cette culture, cette terre, cette philosophie de vie.
Les mois à venir vont être riches en nouvelles aventures.
Stay tuned 😉