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20 février 2018

Les oiseaux de passage

Le soleil s'est levé et Ti'Amaraa s'en est allé
Nous avons quitté  les San Blas...


À l'horizon, ces joyaux de sable et de verdure renferment sur eux leur écrin de mystère.




Sur l'une, nous laissons le sourire d'une enfant.
Sur l'autre, l'écho des éclats de rire abandonnés sur les plages dorées au fil des beaux moments partagés.
Sur une autre encore, le souvenir de ces instants naturellement présents savourés sans overdose.








Les San Blas auront été pendant des mois le réceptacle de nos rêves et de notre vie.
La croisée des chemins, le rendez-vous des belles rencontres. 




Si vous cherchiez un article version Mode d'emploi sur ce célèbre archipel, nous avons le regret de vous annoncer que nous n'allons pas vous l'offrir cette fois-ci. 
Pourquoi ? 
Parce que cette escale ne peut se résumer en un énoncé de points GPS ou autres ficelles permettant de profiter de la beauté des lieux. 
Parce que nous laissons à Wikipedia ou à l'excellent guide nautique d'Éric Bauhaus (indispensable pour musarder dans le coin) le soin de répondre à vos questions historiques ou pratiques (qui de plus changent si souvent)

Parce que si vous voulez apprécier cette parenthèse hors du temps que seront les San Blas, il faut justement le prendre ce temps. 
Si vous avez avalé une montre, et que vous n'êtes pas dans la contemplation, vous n'en extrairez pas le nectar délicieux qu'elles peuvent offrir.



Nous avons aimé nos journées ''déconnectées'' dans les mouillages désertés. 
Nous avons aimé partager des bouts de vie de ces indiens à la fois rebelles et attachants.
Nous avons aimé les nuits illuminées par des milliers d'étoiles durant lesquelles raies et dauphins venaient danser avec Ti'Amaraa. 
Nous avons tant aimé qu'on ne peut l'écrire. Aucun mot ne pourra traduire notre vie dans cette bulle d'humanité et d'authenticité. 

Mais, nous sommes des oiseaux de passage. Les même si bien décrits dans le poème de Jean Richepin et chanté par le grand Georges. 
Nous les ''assoiffés d'Azur'', notre bonheur est dans le chemin.






Certains quotidiens sécrètent un ennui si doux qu’il en devient anesthésiant. Sens et sentiments sont exacerbés dans notre capsule de bonheur. L'heure n'est, par conséquent, pas à la mélancolie. Simplement à la reconnaissance. Nous ne pouvons être tristes d'avoir vécu quelque chose de beau.
Parmi cette communauté inoubliable, nous avons refait le niveau du carburant qui alimente notre voyage : la liberté. 
D'ailleurs, nous avons demandé à nos amis la traduction de Ti'Amaraa, la liberté en Kuna.... 
Ce mot n'existe pas dans leur langage. Et pour cause, la liberté est un acquis ici. Elle ne se nomme pas.






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