Quelque-part au coeur de la mer des Caraïbes se cachent deux joyaux nommés Isla Providencia et Isla Santa Catalina.
Distantes entre elles de quelques centaines de mètres et reliées par un pont piéton (le pont des amoureux Lover's Lane), elles sont un miracle de beauté, de sérénité et de paix.
Distantes entre elles de quelques centaines de mètres et reliées par un pont piéton (le pont des amoureux Lover's Lane), elles sont un miracle de beauté, de sérénité et de paix.
Un rêve éclos au milieu de l'océan.
Le château de Dame Caraïbe doit être caché dans ce paradis. On comprend mieux pourquoi elle ne nous a pas facilité l'accès à son trésor. Peu de touristes et de navigateurs poussent jusqu'ici.
Ces îles entourées d'un magnifique récif corallien flottent comme posées sur un océan tapissé de dégradés de bleu le long des 32km de sa barrière de corail.
Dans les guides, elles sont décrites comme :" Le nirvâna pour les amoureux de la nature et de la méditation comme pour les plongeurs et les touristes écolos".
Vaste programme...
Les locaux sont beaux, grands, amicaux et drôles. L' influence de la généalogie européenne et africaine, issue des différentes bases pirates établies ici dans le passé, est flagrante. Le métissage est réussi. On croise beaucoup de typés créoles à la peau blanche et/ou aux yeux clairs. Ici tout le monde a le sourire vissé au visage. On vous interpelle pour vous guider, vous filer une info voire juste pour vous saluer. Ils n'ont rien à vous vendre, c'est simplement leur façon de vivre.
À notre arrivée, la météo s'est vite dégradée. Vent et pluie se sont invités au programme. Décidément, tout est réuni pour garder secret ces beautés.
Pas un temps à mettre une souris dehors. Nous avons donc attendu 2 jours pour faire notre premier aller/retour express à terre entre deux grains et faire nos papiers d'entrée.
En effet, bien qu'arrivant de Colombie, il faut se déclarer.
Premier handicap : on était à la bourre de 2 jours.
Premier handicap : on était à la bourre de 2 jours.
Le deuxième handicap, et pas des moindres : notre dernier Zarpe, le fameux document de sortie qu'il faut demander à chaque escale, a été réalisé à Puerto Velero le 14 décembre à destination de San Andres, l'île voisine.
Pour le coup, on a été hypers lents 26 jours pour faire ces 400nm (!) et en plus on n'arrive pas dans la bonne île.
Allez, on aiguise nos plus beaux sourires.... Yalla...
À la fois quincailler, agent nautique, vendeur d'électroménager, c'est le point névralgique de l'île. Tout le monde connaît et sait où trouver ce brave homme. Merci à l'équipage de notre ''bateau frère'' MilPat qui nous ont précédé pour le tuyau.
Nous publierons prochainement un article ''Colombie Pratique" qui détaillera entre autres: les formalités depuis l'entrée dans le pays et l'accès à l'homme orchestre de Providencia.
C'est donc dans sa quincaillerie que ce grand Senior aux yeux bleus nous a reçu avec un sourire radieux. En deux temps, trois mouvements, il a rempli les documents pour nous, fait les photocopies nécessaires, téléphoné aux autorités qui se sont déplacées dans la foulée à la boutique pour signer nos papiers.
On l'a joué cartes sur table. La météo a retardé notre retard. Nous avons dû patienter sur les îles Rosario sans possibilité de refaire un Zarpe. Puis, Éole a fait le reste pour nous pousser vers leur île plutôt que San Andres, comme prévu initialement.
No problemo !
Exit nos deux handicaps. Ils nous demandent juste de faire une attestation sur papier libre (fourni aussi et dans la langue que l'on veut) pour l'annexer à notre dossier.
Et c'est tout !
Ils nous expliquent qu'ici les clearances sont allégées et que :"Ils sont fous à Bogota".
Perso, on ne s'en plaint pas. Et le tout, pour zéro peso.
Ceux sont eux qui ont raison, en n'essorant pas les navigateurs, ça favorise l'envie de rester, ça booste la consommation. Et pour nous, ça nous donne sérieusement envie de repasser lors de la redescente.
Du jamais vu de chez jamais vu !! Gentillesse, disponibilité, efficacité, sourires.
Certaines équipes Immigration/Customs croisées devraient venir en formation à Providencia.
Certaines équipes Immigration/Customs croisées devraient venir en formation à Providencia.
Peut-être devrons nous régler quelque-chose au départ au prorata des jours d'escale ? Mais sur le fond, cela nous choquerait pas. Nous utilisons le dock, les poubelles, les infrastructures...
On en reparlera plus tard.
C'est donc une fois nos papiers validés et après deux jours supplémentaires de gros mauvais temps que nous sommes partis explorer ce joli caillou.
Dès le premier contact, le souffle de liberté n'est pas fait pour nous déplaire.
La vie est encore plus tranquille que sur la côte ou les autres îles colombiennes visitées. Pas de plaque d'immatriculation sur les véhicules, pas de casques sur les deux roues (y compris pour les enfants à bord car il y a souvent toute la famille sur le scoot), les annexes ne nécessitent pas d'être cadenassées au dock (gratuit), des chevaux se baladent en liberté...et, on en passe...
D'origine volcanique, elles possèdent des vallées fertiles, de douces collines et des sommets accidentés. Ceux sont les seules îles colombiennes qui recèlent des ruisseaux dévalant les pentes. La terre est riche, la végétation exubérante.
Providencia est toute petite. On en fait le tour par l'unique route circulaire de 18 km. Autant dire qu'avec notre scooter loué pour 24 heures (20€ carburant compris), ça en fait des tours.
Il faut compter 1h30 à 2h de marche dans la forêt pour atteindre El Pico, un éperon rocheux surplombant le lagon.
Le sentier est très bien tracé et entretenu. Des passerelles en bois sont même en cours de construction pour le franchissement des rivières. Certains choisissent d'être accompagnés par un guide. Nous l'avons fait seul sans problème.
Ti'Amaraa nous attend tout en bas. Sympa le mouillage, non ? |
Le sentier est très bien tracé et entretenu. Des passerelles en bois sont même en cours de construction pour le franchissement des rivières. Certains choisissent d'être accompagnés par un guide. Nous l'avons fait seul sans problème.
Comptez environ 3 heures aller/retour |
Après 4 jours de pluie, Bonjour la boue sur certains tronçons |
Chemin faisant, des panonceaux expliquent la flore et la faune, et en particulier les célèbres lézards fluos endémiques. On les croirait fraîchement maquillés pour le prochain carnaval. Les mâles sont les plus beaux (et oui, désolés les filles). Ils sont parés d'un costume bleu étincelant ton sur ton avec le lagon en fond de décor.
Providencia, c'est aussi des plages tantôt de sable blanc, tantôt de sable volcanique gris.
L'ensemble a été épargné par les projets hôteliers et le tourisme de masse. Quelques petites structures cosy accueillent les touristes mais nous sommes à mille lieux des resorts, spa et autres golfs.
Santa Catalina est encore plus sauvage, quasi inhabitée. Aucun véhicule à moteur ne perturbe le lieu.
Elle est la conservatrice naturelle de l'histoire de ces îles. À travers les vestiges et canons de l'ancien fort, on se replonge dans les batailles sanglantes entre corsaires européen (français, espagnols, hollandais ou encore anglais).
Front de mer piéton aménagé |
Santa Catalina secrète Il faut marcher pour voir ... ça |
Elle est la conservatrice naturelle de l'histoire de ces îles. À travers les vestiges et canons de l'ancien fort, on se replonge dans les batailles sanglantes entre corsaires européen (français, espagnols, hollandais ou encore anglais).
Le plus célèbre d'entr'eux Henry Morgan s'y installa au XVIIè siècle. La légende raconte que son somptueux butin issu de la prise de Panama City serait encore caché ici dans une grotte sous marine farouchement gardé par un cerbère-barracuda.
La balade sur les traces du célèbre trésor est à faire. Ce chemin bien aménagé au milieu de la végétation luxuriante offre de beaux panoramas sur la côte.
Trail entre terre et mer |
Faute de pierres précieuses et de pièces d'or, nous avons tout de même trouvé la tête de ce notoire pirate : "La cabeza de Morgan".
Rien de morbide rassurez-vous.
Santa Catalina est l'île mystérieuse par excellence : falaises, rochers, cocotiers, végétations. Au détour du chemin, on ne serait pas surpris de croiser un corsaire observant le large de sa longue vue.
Dans la ''ville'' principale Santa Isabel, à Providencia, où nous sommes mouillés, on trouve des supermarchés, des drugstore, des ATM, des loueurs de scooters, un hôpital.... Tout y est regroupé pour permettre une remise à niveau des frigos. Certaines escales nous ont habitué à moins de choix.
Providencia, Santa Catalina: deux îles hors des sentiers battus.
Un pays à part, un autre monde préservé des invasions culturelles de la zone continentale sud et centre américaine.
Un havre de paix et de beauté savamment protégé par ses natifs attachés à leur langue (anglais Caraïbe), leur culture, leur folklore conservés grâce aux traditions orales depuis plus de 300 ans.
Nous avons cherché longtemps l'île ''cliché'' Caraïbes, cet îlot entre plages, cocotiers et falaises verdoyantes.
Nous espérons vivement que cet état de préservation, de grâce et de liberté perdura encore longtemps sur ce petit bout de Colombie-Paradis.
Bonjour,
RépondreSupprimerNous sommes enfin arrivé à Puerto Velero mais malheureusement vous n'étiez plus là.
Grosse mer et vents forts furent notre lot quotidien.
Ce matin nous sommes allés faire les formalités avec votre ami Alexander.
Nous resterons probablement prés de 2 mois afin de visiter la Colombie.
Ensuite retour en Belgique pour l'été, comme chaque année.
Continuez comme cela merci et bon vent.
Amicalement
Armand & Jacqueline
Saluez la Team pour nous.
RépondreSupprimerBonne escale.
Amicalement
Bernard et Sandra